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La notion de "cultures" englobe celle de cultures matérielles, c'est-à-dire de savoir pratiques divers, et des schèmes cognitifs, attitudes mentales, systèmes de croyances, qui leur sont associés.

 

Les schèmes culturels

 

Sur les schèmes cognitifs qui paraissent caractériser la culture traditionnelle indienne (mais peut-être plus largement les cultures non modernes), 2 textes susceptibles de constituer une première porte d'entrée: 

  Nirmal VERMA: "L'art et la conscience dans l'Inde d'aujourd'hui", Purushartha 24, Littératures et poétiques pluriculturelles en Asie du Sud (A. Montaut ed.), EHESS, 2004. Voir aussi l'introduction générale de l'ouvrage, portant sur la notion de culture composite en Inde, et celui de K.B. Vaid sur la fluidité de la notion d'identité et notamment entre communautés religieuses.

Ashis NANDY, sociologue et psychanalyste, dont la réflexion sur la non modernité (plutôt que pré-modernité) constitue l'apport le plus original avec celui de l'école dite subalterniste, dont il diffère sur des points importants.

Voir une synthèse de ces positions dans : Annie Montaut, "D’une réorganisation des rapports entre « prémodernité », non modernité et modernité : l’exemple de l’Inde", texte pour La lettre, Forum de Delphes, sous presse

 

Les Etudes Subalternes, en histoire et historiographie, qui croisent aujourd'hui  les études postcoloniales, ont proposé dans la revue Subaltern Studies ainsi que dans des monographies, des articles et des recueils de "morceaux choisis", de très intéressantes analyses sur la critique des positions "modernes" issues des lumières et du rationalisme occidental. Voir pour une application de ces théories à la littérature l'article d'A. Montaut sur la postcolonialité et la critique littéraire indiennes (Peeters, 2005). Voir aussi Bibliographie sélective sur les Subaltern Sudies.

 

 

Les cultures matérielles

 

Anupam MISHRA

traduction française et introduction, d'A. Montaut

Traditions de l'eau au désert indien, Les gouttes de lumière au Rajasthan (L'Harmattan, 2000)

les chapitre 1et 2,  présentent le milieu (désert du Thar)  et  les méthodes de collecte de l'eau dans le cadre éthique et social de la région

le chapitre 3 présente les techniques de construction de puits étroits pour capter l'eau capillaire en milieu saumâtre

 

 

 

Dying Wisdom

Center for Science and Environment, Delhi

 

 

 

 

 

manifeste sur la nourriture, la sécurité alimentaire

et la biodiversité

 

 

 

 

 

 

 

 linking waters

l'eau, les rivières, les barrages, les canaux

en Inde (107 pages, cartes)

     

 

            On peut consulter les sites indiens de Navdanya, association travaillant au maintien de la bio-diversité et à la lutte contre les monopoles des  brevets sur le vivant, de l'association Tarun Bharat Sangh à Alwar (Rajasthan/Uttar Pradesh) qui a réussi à fédérer les villageois dans un travail collectif pour l'alimentation en eau, le reboisement, l'éducation, et suivre le lien qui mène au mouvement des femmes  Chipko pour sauver la forêt himalayenne dans la région du Kumaon en s'attachant (chipak) aux arbres pour empêcher les bulldozers des services gouvernementaux de les abattre.

ainsi que les deux sites français de Terre et humanisme, autour de la ferme expérimentale de Pierre Rabhi, par ailleurs auteur d'un récit relatant ses expériences dans un nouveau rapport à la terre, à la culture, à l'autre (Du Sahara aux Cévennes) et de Kokopelli, association consacrée au développement de la biodiversité dans les semences  et graines traditionnelles